Vidéoprotection. A Marseille, la vidéo inquiète
Un système de vidéosurveillance biométrique, en phase de test, dans la ville de Marseille a suscité de vives réactions de la part de deux ONG de défense des droits de l’Homme. Le système en question, comme l’a révélé notre confrère Télérama, déployé par la municipalité, sans communication officielle, doit « permette d’identifier « de façon autonome (…) des anomalies, incidents, faits remarquables » (comme le taggage, le dépôt d’ordures sur la voie publique, des coups de feu, un attroupement, du maraudage …
Les deux ONG opposées au système, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et la Quadrature du Net, ont donc déposé plainte auprès du tribunal administratif pour suspendre le déploiement du système de vidéosurveillance, arguant du fait qu’« intelligent », il porte atteinte aux libertés individuelles et parce qu’il est supposé « prévenir certains événements avant qu’ils se produisent ».
Dans leur requête auprès de la justice, les deux ONG demandent la suspension de l’installation et considèrent, comme le souligne Le Monde dans un article du 21 janvier, que la municipalité « n’a pas respecté ses obligations légales, puisque ce système pourrait à terme permettre de surveiller de façon automatique l’ensemble de la population circulant sur la voie publique, avec un recueil et une analyse des données biométriques, selon la requête. »