Toujours plus de caméras à Nice !
Le conseil municipal de Nice a validé une convention permettant à la police municipale de visionner en temps réel les images des caméras situées dans les parties communes de certains immeubles gérés par le bailleur social Côte d’Azur Habitat. Bien que ces images ne soient pas enregistrées par la Ville, elles pourront être consultées par le centre de supervision urbain (CSU) sur simple demande du gestionnaire, notamment pour identifier rapidement des attroupements, nuisances ou trafics, et déclencher l’intervention des forces de l’ordre si nécessaire.
Comme le rapporte Le Figaro, cette mesure s’inscrit dans la politique sécuritaire affirmée de la municipalité de Christian Estrosi, soutenue par son premier adjoint Anthony Borré, pour qui la sécurité des habitants est « non négociable ». Depuis plusieurs mois, la Ville intensifie ses actions dans les quartiers sensibles (Moulins, Ariane, Bon-Voyage) avec le déploiement d’agents de sécurité privée et, depuis janvier, une bourse d’échange de logements sociaux pour les locataires exposés à l’insécurité.
Mais Nice, déjà la ville la plus surveillée de France avec près de 5 000 caméras, entend aller plus loin en intégrant des technologies d’intelligence artificielle capables de détecter automatiquement des comportements suspects. En novembre 2023, la justice avait validé ces expérimentations, écartant les accusations d’atteinte à la vie privée.
Le nouveau dispositif reste néanmoins encadré : les images restent la propriété du bailleur, ne sont enregistrées que par ce dernier pour 30 jours maximum (sauf réquisition), et ne peuvent être transmises au CSU qu’en cas d’événement grave. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie assumée de sécurité renforcée, également pensée comme un marqueur politique en vue des prochaines municipales.
Photo d’illustration © Getty Images
