Plus de caméras à Lyon !

La Ville de Lyon poursuit le renforcement de son dispositif de vidéosurveillance. Le 26 juin 2025, le conseil municipal devrait voter l’installation de 60 nouvelles caméras fixes. Celles-ci s’ajouteront aux 30 caméras nomades déjà déployées depuis le début du mandat, portant à 90 le nombre de caméras installées depuis 2020. Cette initiative répond à des besoins identifiés sur le terrain et à l’évolution de l’espace urbain.
Lyon dispose déjà de 571 caméras fixes et 30 nomades, ce qui en fait la deuxième ville de France en densité de vidéosurveillance, avec 12,7 caméras par km². Le maire Grégory Doucet a justifié cette extension en soulignant leur utilité non seulement en matière de sécurité et de justice, mais aussi pour porter assistance aux personnes vulnérables.
Le coût de cette nouvelle phase d’équipement s’élève à 962 000 euros, auxquels s’ajoutent 738 000 euros annuels pour la maintenance et le renouvellement régulier d’une partie du parc. Le dispositif sera élargi à 631 caméras fixes d’ici 2026.
Selon Mohamed Chihi, adjoint au maire chargé de la sécurité, cette extension a été décidée en concertation avec les mairies d’arrondissement, la préfecture, les secours et les forces de l’ordre. Il insiste sur une démarche équilibrée, respectueuse des libertés publiques et guidée par des principes éthiques.
Les nouvelles caméras seront prioritairement installées dans des secteurs en transformation, comme la Part-Dieu, ou à proximité de lieux sensibles (établissements scolaires, lieux de culte, parcs, sites touristiques). Les localisations précises ne seront pas rendues publiques pour des raisons de sécurité.
Ce déploiement s’inscrit dans un plan plus large mené depuis 2020, qui comprend le renouvellement complet du parc de vidéosurveillance, représentant un investissement total de 6,3 millions d’euros. Cela inclut le remplacement du mur d’images du centre de supervision urbain (CSU) en 2025.
Enfin, cette politique de vidéosurveillance a reçu l’aval du collège d’éthique en avril 2025, qui a demandé un bilan d’impact pour fin 2026 afin d’assurer un suivi démocratique et une évaluation transparente.
Photo d’illustration © Getty Images