Sécurité privée. Le Snes et l’USP fusionnent. Enfin !
Véritable serpent de mer du monde de la sécurité privée, la fusion entre le Snes et l’USP est plus que jamais à l’ordre du jour. En effet, d’ici fin juin, les deux syndicats devraient ne plus en former qu’un seul pour défendre d’une seule voix les intérêts du secteur et travailler avec l’État.
Le Snes, présidé par Pascal Pech, et l’USP, présidée par Claude Tarlet, souhaitent se rapprocher pour faire face aux enjeux que va devoir affronter, dans les années qui viennent, le monde de la sécurité privée. Et ils sont nombreux.
Tout d’abord, cette fusion devrait permettre au Snes et à l’USP d’être en position de force pour faire face à l’effondrement des marges avec la fin du CICE et relancer le dialogue social. Un syndicat unique pourrait aussi être un excellent levier afin de lutter contre le moins-disant et la guerre des prix à laquelle se livrent certains prestataires, véritable mal endémique du secteur, en parlant d’une seule voix aux donneurs d’ordres. « Une fois unie, la profession pourra parler d’une seule voix puissante face à l’Administration, au pouvoir politique et aux entreprises clientes, confirme Claude Tarlet. Nous serons mieux écoutés dans le processus de concertation préalable à l'élaboration de nouveaux textes réglementaires. »
Par ailleurs, l’union devrait permettre aux professionnels de la sécurité privée de gagner en crédibilité face aux pouvoirs publics, tout en accroissant leur influence. « La dualité des organisations nous est nuisible, insiste Pascal Pech. Le rassemblement sera source d'un renforcement de nos énergies. La profession a aujourd'hui atteint une limite et nous partageons le constat qu'elle a besoin d'aller plus loin. »
Pour organiser la fusion, un comité de pilotage a été créé afin de rédiger les statuts du syndicat unique et des modalités de la fusion. Ensuite, le 9 mai, les assemblées générales du Snes et de l’USP ont voté leur liquidation respective pour créer une organisation commune dont la naissance devrait être actée le 5 juin prochain.
Le GPMSE fusionne aussi
Même si elle ne situe pas au même niveau et n'implique par les mêmes enjeux que la fusion du Snes et de l'USP, la fusion entre le GPMSE et l’USP Technologies avait été, pour la première fois, annoncée par Claude Tarlet en janvier dernier, à l’occasion des voeux de la Fédération française pour la sécurité privée (FFSP). Jean-Christophe Chwat, vice-président de la FFSP et président du GPMSE Fédération, explique : « Grâce à ce mariage, notre image de syndicat professionnel représentatif des télésurveilleurs, sur l’Hexagone mais également des installateurs ‘’pur-player’’, va certes être renforcée, mais surtout, à la faveur de cette union avec l’USP Technologies, nous allons représenter une partie des industriels opérant sur le marché de la sécurité électronique. Cette union est donc une formidable opportunité pour mieux relever les défis de la profession, face à un marché en pleine évolution. »