JO : On est prêt !
A quelques semaines de l’ouverture des JO de Paris, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, est revenu sur le dispositif mis en place pour assurer la sécurité lors de l’évènement planétaire. Il semble que tout le monde soit prêt. Le préfet de police a ainsi tenu à souligner qu’il « n’y avait pas de menace caractérisée sur les JO » et que les services de renseignements français, américain ou israélien n’avaient fait remonter aucun information « allant dans ce sens ».
Pour la cérémonie d’ouverture, Laurent Nuñez a insisté sur la mise en place d’un plan anti-drones « très robuste », sous le commandement de l’armée de l’air et de l’espace. Ce plan prévoit de « brouiller et de neutraliser » des drones malveillants alors que des drones dits amis seront déployés pour permettre aux forces de sécurité de disposer d’une vison en hauteur afin de détecter plus des groupes à risques ou des mouvements de foule. Système de surveillance qui sera complété par des caméras intelligentes.
Pour la sécurité sur le terrain, le nombre de patrouilles dans les transports en commun a été triplé : elles sont passées de 100 à 300. Et 700 patrouilles seront mobilisées pendant les JO, avec évidemment un pic le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture.
De leur côté, ce ne sont pas moins 45 000 policier et gendarmes qui seront mobilisés pour, entre autres, réaliser des contrôles d’identité systématiques aux accès des périmètres protégés.
De son côté, le général Christophe Abad, gouverneur militaire de Paris, a expliqué que 10 000 militaires – dont des plongeurs du génie pour inspecter les coques des bateaux et les quais de la Seine – seront également mobilisés. Le général Abad a même souligné que « mobiliser 10 000 militaires, c’est inédit. Nous n’aurons jamais vu une telle opération des forces armées depuis la seconde guerre mondiale sur le territoire. »
Sécurité privée : 4 500 personnes en formation
De son côté, lors de la même conférence de presse, Marc Guillaume, préfet de Région, a confirmé que les 22 000 postes d’agents nécessaires étaient couverts à 93 % et que 4 500 personnes suivaient une formation pour combler le manque. Soit entre 1 500 et 2 500 agents.
La capacité de la sécurité privée à répondre aux besoins exprimés pour les JO en a inquiété beaucoup et continuait à inquiéter il y a encore peu puisque en mai dernier, dans un communiqué de presse commun, le GES, la FFSP et l’Ufacs, s’inquiétaient d’un « déficit capacitaire » d’agents de sécurité. Et rappelaient que « les 97 % des besoins en sécurité privée, dits ‘’sécurisés’’ par le Cojop, correspondent en réalité au nombre de marchés passés par Paris 2024, et non pas à un taux de recrutement d’agents. Par ailleurs, sur les 30 lots présentés en 4ème vague par le Cojop, seulement 6 auraient été attribués via les marchés publics. »
Par ailleurs, si le Cojop estimaient ses besoins à 17 000-18 000 postes en moyenne journalière, avec des pics pouvant atteindre 22 000 postes, les organisations professionnelles soulignaient « que seul un travail de transformation des probabilités de postes en effectifs réels permettra d’évaluer objectivement le manque prévisionnel. »
Enfin, le GES, la FFSP et l’Ufacs estimaient « qu’il manque 8 000 agents journaliers, à date, pour les JOP. » D’autant plus que s’ajoute à tout cela « des demandes de renforts sur les sites non-olympiques (transport, commerce, hôtellerie, etc.), qui ne sont pas prises en compte et qui ne sont pas comptées, à ce stade, dans les chiffres communiqués par Paris 2024… »
Photo d’illustration © Getty Images