JO : Rapport de la Cour des comptes
Un récent rapport de la Cour des comptes, publié mercredi 11 janvier, revient sur les questions de sécurité lors des JO de Paris et pointe certaines questions encore en suspens. Par exemple, pour la Cour, « les enjeux relatifs à la sécurité et aux transports restent des défis à relever et doivent faire l'objet d'une vigilance particulière des pouvoirs publics et du comité d'organisation ».
En ce qui concerne la sécurité en elle-même, le document, présenté mardi à l’Assemblée, préconise de « planifier l'emploi des forces de sécurité intérieure en veillant à l'équilibre entre la couverture des besoins pour les Jeux et de ceux de la sécurité sur l'ensemble du territoire national ». Et recommande de « stabiliser les besoins de sécurité privée et d'établir les mesures alternatives pour pallier ses probables carences ». En effet, on le sait, la sécurité privée devrait recruter, au bas mot, 20 000 agents. A l’heure actuelle, il semble – et la Cour des comptes partage visiblement cette inquiétude – que ces besoins seront difficiles à satisfaire… Enfin, le rapport recommande de « finaliser avant la fin du premier semestre 2023 le plan global de sécurité des Jeux. »
Pas de reconnaissance faciale
Outre les questions posées par le rapport de la Cour des comptes, le recours à certaines technologies fait parfois débat. C’est le cas de l’utilisation, par exemple, de l’intelligence artificielle (IA). Le projet de loi olympique, adopté le 22 décembre en Conseil des ministres, contient d’importantes précisions en ce qui concerne les technologies qui pourront être utilisées lors des JO pour assurer la sécurité des délégations, du public et des sites.
Le texte précise ainsi qu’il sera possible d’utiliser l’IA pour détecter des mouvements de foules suspects ou anormaux dans et aux abords des stades, sur la voie publique et dans les transports. Rappelons que le recours à ces technologies « intelligentes » s’inscrit dans un cadre juridique précis et est autorisé par décret, après avis positif de la Cnil.
Il est toutefois important de préciser que tout usage de la reconnaissance faciale est exclu du texte adopté avant Noël. Les systèmes qui seront mis à disposition des forces de sécurité lors des JO n’utiliseront « aucune donnée biométrique, ne mettent en œuvre aucune technique de reconnaissance faciale et ne peuvent procéder à aucun rapprochement, interconnexion ou mise en relation automatisée avec d’autres traitements de données à caractère personnel. »
Enfin, soulignons que le document adopté par les députés rend possible l’utilisation des scanners corporels, actuellement déployés seulement dans les aéroports, pour sécuriser les enceintes de plus de 300 personnes. Et ce, après accord de la personne contrôlée, pour éviter une palpation de sécurité.
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