Bilan mitigé pour la VSA
Le rapport du comité d’évaluation sur la vidéosurveillance algorithmique (VSA) mise en place lors des JO de Paris 2024 dresse un bilan mitigé de cette technologie et souligne, notamment, des performances inégales. En effet, si certains usages sont jugés satisfaisants, comme la détection d’intrusions en zone interdite ou la circulation de véhicules à contresens, d'autres ont fait preuve de réelles limites.
Les algorithmes ont notamment eu du mal à traiter les situations complexes, comme l’identification d’individus dans des foules denses : les caméras mal positionnées et les environnements urbains difficiles, notamment ceux mal éclairés ou trop ouverts, contribuant aux erreurs de détection. En revanche, dans les espaces fermés comme les couloirs de métro, les résultats ont été meilleurs.
Des erreurs notables ont également été constatées dans la reconnaissance des objets, avec des faux positifs fréquents : des bancs, panneaux ou même des sans-abris ont été identifiés à tort comme des objets abandonnés ou des colis suspects…
Le rapport souligne aussi que le faible nombre d’interventions possibles et la durée limitée de l’expérimentation (neuf mois) n’ont pas permis de tirer des conclusions définitives sur l’efficacité de la vidéosurveillance algorithmique.
Cela dit, le comité d’évaluation a précisé que la décision de prolonger ou non l’usage de cette technologie relève du politique. En cas de généralisation, ledit comité insiste sur la nécessité de garantir des contrôles stricts, notamment parlementaires, de soumettre toute législation à la Cnil, et d’en exclure la reconnaissance faciale.
Photo d’illustration @ Getty Images.