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Vidéosurveillance 5 mai 2025 11:55:08

Rapport accablant pour Marseille !

Selon le rapport de la mission d’évaluation composée d’élus marseillais, le déploiement de caméras dans la cité phocéenne n’a visiblement pas atteint les objectifs fixés. Le bilan est pour le moins contrasté. Pour ne pas dire autre chose…

À son arrivée au pouvoir en 2020, la gauche marseillaise avait décidé d’un moratoire sur la vidéosurveillance, sujet sensible au sein de la majorité, notamment chez les écologistes. Le programme du Printemps marseillais, la coalition victorieuse, avançait que plusieurs études nationales avaient montré l’inefficacité de cet outil.

Un audit mené par l’Inspection générale des services a cependant relancé le débat. En 2020, Marseille, deux fois et demie plus vaste que Paris, comptait 1 558 caméras contre 5 000 à Nice en 2024. Ces caméras étaient majoritairement concentrées dans le centre-ville, tandis que les quartiers nord en étaient peu dotés (4,2 % des caméras).

Face à la recrudescence du trafic de stupéfiants, certaines caméras ont été installées près de zones sensibles. Une première vague de 55 caméras a ainsi été déployée en 2022, avec un soutien financier de l’État dans le cadre du plan « Marseille en grand », qui prévoit l’installation de 500 caméras au total.

Plus d’une centaine de caméras détruites !

Mais ce déploiement a été freiné par des acte de vandalisme. Les installations sont rendues complexes par les menaces pesant sur les techniciens, parfois contraints d’abandonner leur mission. Sur les 55 caméras de 2022, treize n’ont pu être installées, onze ont été déplacées et sept détruites. Autre constat du rapport : 70 caméras ont été détruites en 2023 et plus de 40 depuis le début de 2024…

Le rythme d’installation suscite également la controverse. En 2023, 73 caméras ont été ajoutées, puis 63 pour les JO. L’opposition critique une accélération tardive pour respecter l’objectif électoral des 500 caméras d’ici 2026. Dans un article de notre confrère Le Figaro, Pierre Robin, élu d’opposition, s’interroge sur la transparence des implantations. Pour lui, il s’agit d’un rattrapage opportuniste. De son côté, Yannick Ohanessian, adjoint au maire en charge de la sécurité, défend la stratégie : « Le moratoire était nécessaire. Aujourd’hui, nous allons couvrir toute la ville et atteindre l’objectif fixé. »

Photo d’illustration © Getty Images

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